« La Congrégation des Servantes des Pauvres, Oblates Régulières de l’Ordre de saint Benoît, est un Institut religieux voué à la vie apostolique, sous le patronage de sainte Françoise Romaine, au service des Pauvres, principalement dans le soin des malades à domicile.
Les autres oeuvres auxquelles les soeurs pourront se livrer, selon les appels de l’Église, devront toujours s’inscrire dans cette ligne. » Le Très Révérend Père Abbé de l’Abbaye Saint Pierre de Solesmes est leur Assistant religieux.
ELLES SONT FILLES DE SAINT BENOIT
Leur histoire commence en 1872 avec Dom Camille Leduc, moine de Solesmes, dont le coeur s’est ému devant l’immense détresse des malades pauvres démunis de toute aide matérielle, morale et spirituelle. La parole du Seigneur : « J’étais malade et vous m’avez visité » lui inspira de fonder une congrégation religieuse dans l’esprit de saint Benoît.
« La vie commune des Servantes des Pauvres se distingue par l’esprit de famille qui caractérise les enfants de saint Benoît ; elle constitue un puissant soutien pour garder fidèlement leur profession religieuse et exercer leur oeuvre spécifique de charité. »
Règle des Servantes des Pauvres
Elles unissent contemplation…
Suivre le Christ pauvre, chaste et obéissant dans la consécration de tout leur être au Seigneur aimé sans partage, tel est leur idéal de vie. Cette recherche constante de Dieu s’alimente par la vie liturgique dans laquelle s’insèrent quotidiennement :
1. l’Eucharistie, pôle de la journée
2. l’Office divin : la prière des Heures (Laudes, Vêpres et Complies)
3. le chapelet psalmodié,
4. l’oraison silencieuse,
5. la lecture spirituelle
6. et l’étude.
« C’est surtout dans l’union avec Jésus-Christ que les soeurs puiseront leur force, leur zèle et leur dévouement. » Règle des Servantes des Pauvres.
… et action apostolique
« Les soeurs ont pour mission particulière de servir le Christ dans les Pauvres, principalement le soin des malades à domicile, et de le leur révéler. »
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« Envoyées auprès des Pauvres pour être témoins de l’Amour de Jésus-Christ, les soeurs travailleront à l’établissement de son règne avec toute l’ardeur d’une charité sans cesse en progrès qui s’alimentera dans la contemplation et l’adoration. » Règle des Servantes des Pauvres
Dispensaire Saint Camille de Keur Moussa
Les Servantes des Pauvres, bénédictines apostoliques, sont au Sénégal depuis 1966. Leur dispensaire a été initié par un moine de l’Abbaye de Keur Moussa dès l’arrivée des premiers moines fondateurs en 1963 pour répondre aux besoins de la population privée de structures sanitaires, et parce que lui-même ne pouvait plus satisfaire les demandes de soins qui n’avaient pas leur place dans sa vie monastique.
Depuis un peu plus de 5O ans le dispensaire Saint Camille est ouvert à toute personne souffrante ayant besoin de soins dont une majorité musulmane. La fréquence du dispensaire est très forte : 150 à 250 malades par jour en moyenne. Avec des pics à 300 en hivernage. Il offre des consultations pour enfants, consultations pour adultes, consultations pour femmes enceintes, un labo, des pansements, les vaccinations, une pharmacie. Ces services sont assurés par des infirmières et des aides ayant reçu une sérieuse formation. Toutes sont rémunérées.
Le rayon d’activités dépasse largement les limites de Keur Moussa, ce qui nécessite pour les malades d’utiliser les « clandos », vieux taxis qui, malgré leur vétusté, rendent bien service, à moins qu’ils viennent en charrette des villages les plus proches. L’une des soeurs de la communauté assure aussi le catéchisme à la Communauté Saint Benoît de Keur Moussa. Celle-ci est sous la juridiction du curé de la paroisse Saint François Xavier de Pout.
Une fois par mois environ les enfants qui suivent le catéchisme se retrouvent à la chapelle de la communauté pour un temps d’adoration guidée.