Paroisse Sacré Cœur de Mbacké

Historique

Une Histoire se vit avant d’être retracée et consignée dans des archives afin d’en faire la restitution dès que le besoin se fait sentir. Beaucoup d’historiens ont reconnu qu’ « un peuple sans histoire est un peuple sans âme ». N’ayant pas vécu ou trouvé des traces écrites de la ‘préhistoire’ de Mbacké, nous vous partageons juste quelques données d’une enquête faite durant notre séjour en 2019 lorsqu’il s’est agi d’envoyer des informations au sujet de l’historique de chaque paroisse à Thiès pour le besoin du Jubilé d’Or de l’érection du Diocèse. Nous n’avançons aucune certitude de l’exactitude de certaines données puisque nous-mêmes avons senti des divergences dans la narration des faits recueillis. C’est donc une ébauche d’histoire à partir de laquelle d’autres pourront travailler pour arriver à la réalité des choses. C’est ainsi que l’Abbé François Emile TINE introduit cette relation sur l’histoire de l’évangélisation à Mbacké.

Le peuplement

La Communauté chrétienne de Mbacké est partie du mouvement migratoire des commerçants Libanais et Français qui se sont installés le long de la voie ferrée pour des échanges de comptoir. Leur arrivée/installation sur le territoire s’est faite au fil des temps suivant les possibilités d’investissements économiques puisqu’ils avaient le monopole du commerce. Cette sédentarisation dépasse à nos jours la cinquantaine d’années, si nous partons du fait que le lieu de culte (l’Eglise paroissiale) avoisine les cinquante ans d’existence. Comme ethnies présentes aux premières heures nous avons des Français (famille KAZETI) et des Libanais, puis se sont ajoutés plus tard les Manjacks (Jean MENDY et Louis MENDY, commerçants d’Alcool), les Mankagnes (Albert MINGOU, agent de la SODEVA), les Sérères (Dominique FAYE et Louis SENGHOR, en service à la Préfecture) et les Diolas (Louis DIATTA, Infirmier d’Etat arrivé en Mars 1965).

Présentement les Manjacks sont numériquement majoritaires et les Libanais minoritaires. D’autres nationalités sont aussi présentes depuis moins de dix ans (de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigéria…), elles sont souvent de passage  pour des activités commerciales (le trafic des peaux de bœuf) ou des services variés. Le nombre des baptisés avoisine les 500. Les domaines d’activités de nos fidèles sont le commerce de l’alcool qui cause d’énormes difficultés en raison de la rétention des licences de ventes, les hydrocarbures, le commerce général, les travaux de bâtiment, les services de la santé, de l’hygiène et de la sécurité, l’enseignement, les sociétés financières (banques, micro-finance, microcrédit) et l’informel. Nous avons des chrétiens en service à Tip 12Km de Mbacké dans la direction de Gossas et à Taïf 34Km de Mbacké direction Khèlkom. La Communauté chrétienne compte aussi un secteur rural : des paysans de la paroisse Sainte Famille de Ngohé Mbayard qui ont migré dans la région de Louga lors des années à faible pluviométrie à la recherche de terres neuves cultivables dans un site qu’ils ont baptisé « Ngohé Jolof » à 35Km de Mbacké à l’Est de la route Touba-Dara Jolof à une bifurcation à hauteur de Baloji.